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Les trois vertus théologales : foi, espérance et charité

En cet été, le Seigneur nous fait réviser notre catéchisme en approfondissant avec les lectures de ce dimanche les trois vertus théologales. Elles s’appellent ainsi, car elles viennent de Dieu et amènent à Dieu. Elles viennent de Dieu, c'est-à-dire que c’est Dieu qui les donne. Ainsi, si je n’ai pas la foi, je n’ai qu’à la demander. C’est une belle prière de dire : « Seigneur, donne-moi la foi. » Le tout est ensuite d’avoir un cœur suffisamment ouvert pour accueillir la réponse. Et c’est là que nos résistances bloquent souvent la grâce du Seigneur.

Regardons Abraham. Dans un milieu païen, polythéiste, il reçoit une parole de Dieu : « Va, quitte ton pays vers le lieu que je t’indiquerai, et je te donnerai une terre et une descendance. » Sa foi vient de Dieu. C’est Dieu qui parle en premier. Mais Abraham a un cœur qui écoute et qui fait confiance. De même Sara pour la promesse d’avoir Isaac, elle qui était trop vieille pour avoir des enfants. De même pour les Hébreux esclaves en Égypte, dont il est dit : « La nuit de la délivrance pascale avait été connue d’avance par nos Pères ». Tant qu’on est sous l’esclavage, on a beau nous dire que l’on sera délivré, il faut y croire ! Jésus nous dit la même chose : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Aujourd’hui, le monde est peut-être angoissant, mais Dieu nous fait la même promesse. Accueillons-là.

Une promesse. La foi provient d’une parole entendue dans le passé, et nous donne de croire en une promesse dans l’avenir. C’est la vertu d’espérance, qui nous fait affirmer qu’à la fin le mal sera terrassé car Dieu est vainqueur. C’est l’espérance qui fait persévérer dans le bien quand le mal se déchaîne autour de soi, quand on n’a rien à gagner humainement à rester fidèle à Dieu, car elle fait comprendre « cette loi divine : que les saints partageraient aussi bien le meilleur que le pire. »

Et voici la 3ème vertu théologale : la charité. La charité c’est aimer lors du meilleur comme lors du pire. Mais ne soyons pas présomptueux : même durant le meilleur, par nos propres forces nous n’allons pas très loin. C’est pourquoi le psaume dit : « Que ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi. » Dieu nous donne la force d’aimer toujours, malgré tout, malgré la souffrance, les épreuves, la lassitude, même quand le « maître tarde à venir ». Heureux celui qui aura persévéré dans l’amour : tout le temps de l’épreuve il s’est fait « un trésor inépuisable dans les cieux ».

 

Oui, cet été, demandons à Dieu la foi, l’espérance et la charité. Elles viennent de Dieu, elles mènent à Dieu. Mais pour les recevoir et en vivre, débarrassons notre cœur de ce qui l’encombre : c’est tout le sens du sacrement de réconciliation.

 

+ Père Jean NIELLY, Vicaire.