· 

St Jean du Doigt : les vitraux de L.-R. Petit

 

 

 

De l’église de St Jean du Doigt, l’incendie de 1955 n’avait laissé que les murs de pierre. Si elle fut rendue au culte en 1966, les baies restèrent, pendant près de trente ans, aveugles et sans âme.

Les Monuments Historiques imposèrent alors un programme iconographique comprenant trois thèmes majeurs:

  • le parallélisme entre la vie du Christ et celle de St Jean-Baptiste,
  • l’Apocalypse
  • et l’Arbre de Jessé.

Louis-René Petit, l’artiste retenu, a alors souhaité réaliser une synthèse de ses trois thèmes: "Dieu se révèle aux hommes et s’inscrit dans l’histoire de l’humanité en envoyant son fils". Pour lui, le dépouillement de ce lieu ne s’accommodait pas en effet de représentations figuratives qui ne pouvaient qu’appauvrir le sens d’un événement inouï.

 

L'Apocalypse

L'arbre de Jessé

Le Baptême Christ


Louis René PETIT
Louis René PETIT

 

L’effort du maître verrier a ainsi porté sur trois baies qui donnent une abondante lumière à l’église ; les autres baies assurent un lien, une transition de lumière et de couleur et s’effacent devant les baies principales auxquelles elles ne font pas concurrence. Les vitraux sont en harmonie avec l’architecture sobre dans son élévation et son dénuement. Le jeu des lumières et des couleurs en perpétuel changement au fil des heures et des saisons donne une image d’éternité.

 

L.R. PETIT crée un espace de lumière propice à la méditation. Le graphisme et les couleurs suggèrent, évoquent, font allusion mais n’imposent pas. Il a voulu signifier et non représenter, donner un sens et non figurer.

 

« Notre souhait : que le coeur des exégètes, celui des fidèles, comme celui des simples visiteurs, se laisse envelopper par cet épaisseur d’air, cette at­mosphère intérieure et cette lumière changeante créée par le ciel d’ici que filtrent ces nouveaux vitraux. » L.R. PETIT

 

 

Sources bibliques

 

  • Esaïe 11, 1-10
  • Matthieu 27, 50-51
  • Luc 3, 15-22 ; 9, 28-36 ; 12, 35-40 ; 21, 25,36
  • Apocalypse 1, 5-8

 

(Texte et photos communiqués par Jean-François JOLY)