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COMPRENDRE LA MESSE : la prière eucharistique 5/5

Depuis le concile Vatican II, l’Eglise a remis à I’honneur Ie mot grec « eucharistie » pour désigner ce qu’on a I’habitude d’appeler « la messe ».

Curieusement, ce mot « messe », qui a donné notre « missel », nomme la réalité qu’il désigne à partir de sa conclusion, missa en latin voulant dire « envoi en mission ».



Titre blabla

Le mot « eucharistie », en revanche, fait référence au cœur de l’acte de culte, dont la prière la plus importante est la prière eucharistique à I’intérieur de la liturgie eucharistique qui suit la liturgie de la Parole.

Né dans les récits évangéliques du dernier repas pris par Jésus avec ses disciples (Mt26, 27; Mc 14, 23 ; Lc 22, 17.19), héritier de la prière juive, Ie mot grec « eucharistie » désigne l’action de grâce, Ie remerciement, ce que les Juifs appellent « berakah », bénédiction de Dieu lors des repas familiaux. II exprime la reconnaissance que Ie don (charis) fait par Dieu est bon (eu).

 

Ce « merci » est tellement important qu’iI a donné son nom à toute la liturgie chrétienne. Lorsque Jésus a voulu laisser à ses disciples I’action qu’iI présidait lui-même au milieu d’eux pour qu’ils fassent mémoire de lui, cela n’a pu être qu’un immense remerciement. Car la vie de Jésus a été une perpétuelle action de grâce à son Père. Et nous ne pouvons rien faire de mieux que de rentrer à l’intérieur de son action de grâce sans jamais oublier que c’est la sienne avant d’être la nôtre: « II est juste et bon de te rendre grâce... par Jésus ».

 

L'assemblée, qui vient d’entendre la parole de Dieu et de découvrir que celle-ci est actuelle et vraie pour elle aujourd’hui, exprime sa gratitude envers Dieu: c’est pourquoi il y a toujours des échos de la Parole dans la Préface qui ouvre la prière eucharistique. L’action de grâce du Christ à son Père jusque dans l’offrande de sa vie est I’acte sacré par excellence. C’est pour cette raison que nous l’appelons « sacrifice ». Elle est rendue au Père « par Jésus, avec lui, et en lui », comme Ie chante la doxologie finale. Elle devient la nôtre parce que Ie Christ joint notre prière à la sienne en se rendant présent parmi nous sous les formes du pain et du vin consacrés.

 

 

Missel des Dimanches, IRC