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" Va appelle ton mari et reviens ! "

La femme répliqua à Jésus : « Je n’ai pas de mari. Il répondit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là tu dis vrai » La femme lui dit : Seigneur, je voix que tu es prophète ! » (Jean 4, 16-19)



remue-ménage intérieur

J’ai toujours été ébahi par le remue-ménage intérieur qu’a provoqué Jésus en la samaritaine. C’est  instantané ! Jésus a ‘vu’… quoi ? Le vide chez cette femme qui passe d’homme en homme, insatisfaite de ces rencontres où l’amour recherché ne trouve pas son eau, où elle a beau puiser dans le cœur de ces aventures éphémères, tout est sec… « Seigneur donne-moi de cette eau, que je n’ai plus soif », avait-elle dit sans savoir ce qu’elle demandait. Dans notre monde contemporain, combien de quêtes affectives commencent, tellement l’âme est assoiffée et tournent court avec la question qui reste béante : ‘Connaîtrai-je un jour le véritable amour ?’ Et Jésus, avec la délicatesse du Fils de Dieu, sait cela, mais doucement l’amène au cœur de sa blessure de femme non-aimée… sans la juger, en l’ouvrant à un autre Amour, Dieu le Père qu’elle va se mettre à adorer : « L’heure vient où les vrais adorateurs adoreront en esprit et en vérité ; tels sont les adorateurs que recherche le Père ». Et se remettant à l’amour vrai de Dieu, elle est sauvée !

 

 

 

Dieu guérit tout

Dieu va-t-il remplacer son homme ? Non ! L’amour de Dieu vient d’une autre source que celle des amours humains… il vient d’en Haut. Et il guérit tout, calme les soifs humaines, irrigue l’âme. Sainte Gertrude d’Helfta, religieuse, mystique (1256-1302)  a dit son expérience spirituelle dans ces mots d’amour venant de Dieu.

 

 

« Notre monde se meurt, Jésus, 
Il a perdu l’eau vive de la source
féconde de ton Cœur, ô Jésus. 
Notre monde se meurt, il a soif, 
il a peur, il a haine de lui... 
Alors je viens vers Toi, Jésus, 
dans ton Cœur je me réfugie, 
ton Cœur si plein 
d’Amour et de Miséricorde. 
Alors je viens vers Toi, 
la Source de l’Amour, 
la source de la paix, 
et tes fleuves d’eau vive, 
en apaisant ma soif, 
me comblent de ta Vie. 
En Toi, Cœur de Jésus, 
en Toi je me réfugie. 
Le monde peut hurler sa haine, 
avec Toi et en Toi, 
je n’ai pas de peur, 
car Tu es l’Amour. »

 P. Jean Michel Moysan