Le titre n’est pas de moi, mais de Maurice Clavel, écrivain, converti au catholicisme vers les années 1968. Dans ce livre, notre auteur fulmine contre la réduction de la foi en Dieu à un
humanisme (marxiste à l’époque), à une manière d’être altruiste…
Il vient vers nous
...où croire en Dieu serait dépassé et doit être remplacé par le combat pour l’humain. Or dit Clavel, Dieu, c’est Dieu, il habite la ‘nuée’, le sacré.
C’est le saint : « Ôte tes sandales », dit le Seigneur à Moïse (Ex 3) au Sinaï : «Le Seigneur descendit de la nuée et vint se placer là près de Moïse» (Ex 34).
Si Dieu descend, c’est qu’il habite très haut dans le ciel et qu’il vient vers nous.
pour que nous ne périssions pas
Face aux gens qui nous questionnent sur ‘notre’ Dieu, il nous faut tenir et la transcendance de Dieu (« le Ciel, c’est le ciel du Seigneur, aux hommes il a donné la terre » Psaume 113) et sa proximité avec nous : « Vivez en paix et le Dieu d’amour sera avec vous » (2 co 13).
Si nous connaissons Dieu, c’est qu’il est venu vers nous, autrement nous ne le connaîtrions pas... il serait resté dans la ‘nuée’. Or « Dieu a envoyé son Fils dans le monde… pour que par lui, le monde soit sauvé » (Jean 3, 16). Dans l’homme Jésus, les chrétiens y voient le Fils… à travers toute sa vie (sa bonté, le sacrifice de sa vie, sa mort) alors que d’autres n’y voient qu’un sage, un révolutionnaire. Cette transcendance de toute cette vie humaine (celle de Jésus) est notre pain de méditation, notre pain de Vie (eucharistique) par où on peut nous toucher l’amour de Dieu pour nous aujourd’hui : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils pour que quiconque ne périsse pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jean 3). Et ce Don de Dieu n’est pas que du passé… il est pour aujourd’hui, pour que nous ne périssions pas dans les tempêtes diverses, mais que nous allions au port…
Dieu pour les chrétiens, c’est donc Dieu en trois personnes (la Trinité) : Dieu le Fils, le plus semblable à nous, l’Humain, notre Frère ; Dieu le Père haut dans le ciel, que nous ne connaissons pas, sinon par le Fils venu chez nous… ; Et Dieu l’Esprit saint qui nous le fait connaitre intérieurement.
C’est dans cette Trinité que nous prêtres, nous aimons vous saluer en début de toute messe :
« Que la grâce du Seigneur Jésus-christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit saint soit toujours avec vous » (2 Co 13, 13).
Vous voyez, la Trinité, c’est simple !
p. Jean Michel Moysan
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