Les élections avec son lot de combats sociétaux nous sollicitent ! C’est comme si tout était accroché à cela, la vie spirituelle passant pour certains à l’arrière plan, tellement « c’est chaud » !
Mais pour un chrétien catholique, tout évènement de ce type est important . Mais il est appelé à être vécu dans la foi en Jésus et selon la réflexion discernante de l’Eglise catholique. Sur quels critères ?
Attention à la solidarité
L’Eglise ne met pas la vie économique d’un pays (acquisition des richesses) comme première valeur pour la vie politique, mais le Bien commun : " Le bien commun ne consiste pas dans la simple somme des biens particuliers de chaque sujet du corps social. Étant à tous et à chacun, il est et demeure commun, car indivisible et parce qu'il n'est possible qu'ensemble de l'atteindre, de l'accroître et de le conserve… » (Compendium Doctrine sociale Eglise 164) .
La course froide à l’argent pour chaque catégorie sociale attire. Prendre distance pour promouvoir l’attention chaude à la solidarité… voilà une tâche chrétienne ! Trop de gens aujourd’hui souffrent des calculs des experts : « Une vision purement historique et matérialiste finirait par transformer le bien commun en simple bien-être socio-économique, privé de toute finalisation transcendante, c'est-à-dire de sa raison d'être la plus profonde.» (Compendium 170)
Bien commun
D’autre part, l’Eglise fustige toute haine contre une partie de la population qu’il faudrait frustrer… elle déclare la ‘destination universelle des biens de la terre’ : « Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité » (Concile Vatican II). Notamment elle traite de l’immigration : « Les immigrés doivent être accueillis en tant que personnes et aidés, avec leurs familles, à s'intégrer dans la vie sociale. Dans cette perspective, le droit au regroupement familial doit être respecté et favorisé. En même temps, autant que possible, toutes les conditions permettant des possibilités accrues de travail dans les zones d'origine doivent être encouragées » (compendium 298). Attention, dit-elle, de ne pas stigmatiser verbalement (ou physiquement) une partie de la population !
"L'amour vient de Dieu"
Je ne vous dirai pas pour qui voter évidemment ! C’est la conscience de chacun qui se déterminera ! Mais nous sommes chrétiens, ne parlons pas d’après le ‘monde’, mais d’après Dieu : « Eux, ils sont du monde; c'est pourquoi ils parlent d'après le monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute… Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu ». (1 Jn 4, 6)
P. Jean Michel Moysan