« Les Dames !... Il arrive … » Elles regardèrent du côté de Jérusalem, et virent au loin un vent de poussière. Il était encore à une heure de marche, venant de la colline de Sion, avec ses amis, et une foule disparate qui ne le quittait pas d’une semelle…
Il fallait s’y attendre comme aux grandes fêtes.
Ils avaient pris leurs dispositions : lait, fromage, galettes de pain en quantité suffisante… On apprêta vite un veau bien gras … Et de toutes façons, Il savait multiplier le pain et le poisson, au cas où… Béthanie, chez Lazare, homme de bien connu de tous, et ses sœurs Marthe et Marie, c’était chez LUI. Il y demeurait quand il quittait la Galilée pour venir à Jérusalem aux grandes fêtes…
Un accueil qui était pour eux source de bénédictions
A Béthanie, cette petite fratrie accueillait le Christ et sa Parole… Un accueil qui était pour eux source de bénédictions. Ils ne manquaient de rien… car ils accueillaient la Vie Eternelle… Même si ce jour-là, Marthe se vit reprocher son empressement pour des tâches liées à la restauration de ses hôtes, n’oublions pas ses belles paroles qui sortiront de ses lèvres, à la mort de Lazare : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jn11,21)
En ressuscitant Lazare à Béthanie, au quatrième jour de sa mort, Jésus révèle non seulement qu’Il est la Résurrection et la Vie (Jn11,25), mais également, que sa Parole donne la Vie Eternelle. La Parole de Jésus a une force créatrice, car comme le dit St Jean dans son évangile, « C’est par Lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans Lui » (Jn1,3). « Au jour de la résurrection de Lazare, tous ceux qui vinrent manifester leur compassion aux deux sœurs crurent en Lui ». (Jn11,45)
la posture du disciple
La « meilleure part » est bien la Vie Eternelle que Marie a choisie, en se mettant aux pieds de Jésus pour écouter sa Parole. C’est la posture du disciple qui écoute son Maitre dans la tradition juive. C’est la posture qui devrait être la nôtre le Dimanche : nous mettre tous en famille autour de la Table du Seigneur pour nous nourrir de la Parole de Jésus…
Hélas, combien sommes-nous de Marthe, le dimanche, à nous préoccuper davantage de poulets à rôtir et de gâteaux à cuire…que de la Table Ouverte tenue par Jésus. C’est là qu’Il donne le Pain de la Joie et de la Fraternité, un menu du dimanche dont on ne devrait jamais se lasser…
BON DIMANCHE !
P. Emile Dione