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Meilleurs vœux !

Meilleurs vœux ! Vœux de paix ! de bonheur ! Vœux de ceci ou de cela…

Nous allons beaucoup dire et entendre ces mots, ces jours-ci. Est-ce que ce sont des paroles vides, toutes faites, auxquelles on ne pense pas vraiment ?



bonheur concret

Lorsqu’on voit la guerre qui fait rage à l’autre bout de l’Europe, on se dit quelque chose de simple : il suffirait que deux ou trois personnes se mettent d’accord, il suffirait qu’une seule personne se ravise (suiviez mon regard) pour que ça s’arrête… Formuler des vœux de paix n’est pas quelque chose de creux, d’abstrait… au contraire, c’est du concret. 

Lorsqu’on vit des moments de joie partagée, on se dit que souhaiter le bonheur, ça aussi, c’est du concret. J’ai vécu ces derniers temps des moments (à l’occasion de mon anniversaire) des moments de joie, de bonheur, simplement parce qu’avec des amis, avec ma famille, nous nous sommes rassemblés l’espace de quelques heures ensemble. Être là ensemble, se manifester qu’on s’aime les uns les autres… c’est simple comme bonjour, et c’est inestimable.

Tout cela est possible : c’est à notre portée ! Puissions-nous dire « Tous mes vœux de bonheur » en suscitant, les uns pour les autres et avec les autres, ces occasions où cette phrase devient réalité. 

combien plus !

Et Dieu dans tout ça ? Dieu ne cesse de former des vœux pour nous. Tout : l’histoire du salut, l’histoire biblique, le déroulement du parcours de Jésus, tout découle du vœu profond de Dieu : que nous soyons sauvés, que nous accueillons sa grâce, que nous devenions ses fils bien-aimés comme son Fils Jésus est son bien-aimé. 

Il faut reprendre ici l’expression et le raisonnement que Jésus utilise souvent : combien plus ! Jésus prend un exemple terrestre, exemple d’amour, de bienveillance etc., puis il ajoute son « combien plus » : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent !» (Lc 11,13).

En ce début d’année, tel est peut-être ce que nous pouvons souhaiter aux autres, à nous même, au monde et à notre communauté paroissiale : l’Esprit Saint ! Celui par lequel il accomplit en nous son vœu d’amour et de salut. Celui qui nous donne l’intuition et la force intérieure pour mettre en actes l’amour que Dieu nous insuffle. 

En honorant, le 1er jour de l’année, Marie, Mère de Dieu, c’est cela que nous fêtons et contemplons : celle que l’Esprit Saint couvrit de son ombre, celle par qui le vœu de Dieu s’est accompli dans son histoire et sa famille, dans notre histoire et notre famille (ecclésiale et humaine).

 

Oui : meilleurs vœux !

 

 P. Corentin Sanson