Le père Émile, Jean et moi-même sommes partis à Rome cette semaine avec un groupe de 30 prêtres autour de Mgr Dognin notre évêque. Nous en sommes revenus, ayant prié pour vous et toute la Paroisse Saint Yves, en communion avec le successeur de Pierre. Aujourd’hui nous fêtons la Saint Pierre et Saint Paul… quelle coïncidence !

Dans la tradition catholique, nous reconnaissons pleinement dans le pape le successeur de Pierre. Aller le rencontrer c’est rencontrer Pierre, tête aujourd’hui de l’Église,. C’est lui Pierre qui a le premier à dit : « tu es le christ le fils du Dieu vivant »…il est à la tête des apôtres, de leur intelligence de la nouvelle foi juive en Israël (Jésus a vaincu le mal et la mort). C’est à lui, Pierre que Jésus a dit : « j’ai prié pour toi Pierre, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc quand tu sera revenu, fortifie tes frères » Luc 22,31

Quand nous allons rencontrer le Pape, nous y allons pour être fortifié, pour que notre foi ne défaille pas , car toute foi est fragile, surtout dans notre monde contemporain. C’est lui le pape qui oriente le témoignage chrétien de notre Église dans le monde d’aujourd’hui. Nous l’attendons pour cela ! Qui le ferait collectivement autrement. Nous l’avons écouté. Ce fut lumineux et profond.
Nous sommes partis à Rome. Au fait, pourquoi le successeur de Pierre est il à Rome ? Est-ce parce que c’était la capitale de l’empire romain ?
Fondamentalement non ! C’est parce que Rome est le lieu des martyrs de Saint Pierre et de Saint Paul. Pierre chef des apôtres et Paul, apôtres des non juifs, évangélisateur des nations. Et ce double martyr éclaire ce qui suit sur la puissance de la mort.

Cette puissance n’à pas emporté l’Eglise, au contraire, car même la mort des deux apôtres Pierre et Paul ne la pas entamée. Au contraire, la puissance des martyrs à toujours été semence pour les chrétiens. La puissance de la mort à failli emporter le christianisme à diverses époques, comme dans les persécutions du 3ème siècle (sous les empereurs Dece et Dioclétien). Mais les communautés en ont reçu un surcroît de vie. Des pans entiers du christianisme ont disparu dans certaines régions , laissant quelques communautés chrétiennes éparses mais bien vivantes (comme dans les pays du Maghreb). Et elle s’est développée ailleurs, l’Église est toujours la, dans de multiples lieux du globe, annonçant la foi au Christ comme une lumière vive faite pour tout homme. Certains disent aujourd’hui que l’Église, c’est fini. Mais nous voyons de nouvelles pousses arriver. La foi de l’Eglise au Christ se renouvelle. Merci au ressuscité de déployer encore sa lumière. Croyons le : Puisque le Christ est ressuscité, vainqueur de la puissance de la mort, son Corps, l’Église, si elle reste fidèle au Fils de Dieu, ressuscitera aussi, et restera vivante.
+ Père Jean-Michel MOYSAN, Curé