Le Temps des Vacances tout en favorisant un repos bien mérité, est aussi le moment de faire le bilan de son année de labeur, et de se projeter dans un futur déjà présent...

Qohèleth, un nom d’emprunt du Roi Salomon, qui nous parle dans la première lecture, se désole d’une vie de peines et de souffrances qui ne réjouit pas l’homme au soir de sa vie. « Même la nuit le cœur de cet homme ne trouve pas de repos ». Tout ça pour ça, dit Qohèleth... De quel homme parle -t’il ? Dans la Tradition Biblique, la Loi de Moise, révélée au Peuple d’Israël, est le miroir de l’âme du croyant. « La Loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie » (Ps118). Qohèleth se désole du fils d’Israël qui n’intègre pas sa foi à toutes les dimensions de sa vie, y compris dans la recherche recherche de biens nécessaires à son épanouissement et à celui de ses proches.
La foi chrétienne nous enseigne notre vocation ultime : la Vie Eternelle. « Les réalités d’En Haut » dont parle St Paul, sont celles qui nous déjà données en germe par le sacrement du baptême. Il nous appartient de faire grandir cette Semence de Vie Eternelle, par une vie qui intègre les valeurs de l’Evangile, dans tous les compartiments de notre vie. Faire de l’Evangile un paradigme de nos choix de vie, y compris dans la gestion des biens nécessaires à la vie quotidienne.

Nous sommes esclaves des encarts publicitaires qui nous poussent à une consommation effrénée, malgré nos plaintes répétées contre la hausse du cours de la vie...Certains événements douloureux qui interviennent dans nos familles ou autour de nous devraient être des signaux forts pour penser à cet homme « comblé » dont parle Jésus dans l’Evangile...
Nous les disciples du Christ, nous marchons sur les pas de Celui qui a tout reçu du Père, et qui donna tout aux hommes. Cela nous engage à considérer que ce que nous avons et ce que nous sommes, nous les recevons de la main du Père.

Bénissons donc le Père des Cieux pour le Pain du Ciel reçu sous différentes formes durant cette année de labeur. Les contraintes intervenues, nous laissent des fenêtres de foi et d’espérance car notre Dieu est un Père qui prend soin des siens. Nous ne serons alors plus dans la complainte de Qohèleth, mais nous pourrons dire avec le psalmiste « Seigneur, apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse » (Ps89)
+ Père Emile DIONE, vicaire